À l’ère de l’instantané et de l’immédiateté, cette exposition est un manifeste, une invitation à se retrouver.
Le silence du mouvement est une expérience sensorielle privilégiant la lenteur et le silence au brouhaha et à l’agression.
À travers des sculptures contemporaines dont le mouvement fait partie intégrante ainsi que des créations statiques qui en éveillent l’idée, le spectateur est invité à une immersion où élégance rime avec pureté.
L’aspect technique des œuvres s’efface pour apporter une respiration, un souffle.
Ici s’instaure un dialogue entre les œuvres et le visiteur qui nous ramène à une perception oubliée de l’espace, du temps et des valeurs.
S’affranchissant des hiérarchies et faisant dialoguer les œuvres d’artistes de différentes origines et générations, l’exposition met en exergue les dessins de fils sur papier de l’artiste portugaise Catarina Rosa, le silence des sculptures de Laurent Debraux, le travail de lumière de Damien Bénéteau, l’exploration autour du vide de l’Argentine Gladys Nistor, le questionnement entre matérialité et immatérialité de Pascal Haudressy.
L’abstraction géométrique de l’artiste japonais Haruhiko Sunagawa dialogue avec la poésie en suspens de Justin Fiske, originaire de Cape Town, et la danse aérienne de l’entité post-industrielle de la GermanoPolonaise Karina Smigla-Bobinski. La réflexion autour du langage corporel et notre relation au monde se poursuit avec la minute de silence proposée par le chorégraphe d’origine israélienne Ohad Naharin.
Eko Sato
commissaire de l’exposition